Depuis plusieurs années, on observe une baisse ou une stagnation des concentrations en polluants atmosphériques, hormis pour l’ozone. Cependant de nombreuses normes de qualité de l’air ne sont toujours pas respectées et des pics de pollutions sont toujours présents.
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Situation de la qualité de l'air au regard des normes pour le dioxyde d'azote, l'ozone et les particules |
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Tendances d'évolution des concentrations des principaux polluants de 2000 à 2009
moyennes annuelles sauf ozone moyennes estivales
Source : ASPA
Polluants |
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Principales sources |
Transports routiers |
Transports routiers |
Chauffage |
Transports routiers |
Energie |
Transports routiers |
Strasbourg |
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Mulhouse |
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L’indice global de qualité de l’air (ATMO) mis en place par l’ASPA sur les agglomérations de Strasbourg et Mulhouse montre une mauvaise qualité de l'air de 2 à 7 jours ces dernières années et une qualité moyenne à médiocre de un quart à un tiers de l'année, principalement du fait des particules fines hivernales et de l’ozone estival.
Concentrations moyennes en NO2 en 2009 Cartographie ASPA |
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Les concentrations moyennes annuelles en dioxyde d’azote sont en légère baisse, diminution moins marquée à Mulhouse, en zones industrielles et le long des axes routiers. La valeur limite était dépassée sur moins de 1% de la surface alsacienne en 2009 mais il s’agissait des zones les plus densément peuplées, concernant 127 000 alsaciens. Par ailleurs, du fait de l’abaissement à partir de 2010 de la valeur limite à ne pas dépasser (40 µg/m3 pour la concentration moyenne annuelle), des dépassements sont à craindre dans les prochaines années sur l’ensemble de l’agglomération strasbourgeoise ainsi que sur celle de Mulhouse.
Les dépassements du seuil d’information et de recommandation sont quasiment circonscrits dans la zone urbaine de Strasbourg autour de l’A35 et des grands boulevards ; ils sont également ponctuellement observés sur la station de mesure en proximité industrielle de Chalampé.
Les particules présentes dans l'air sont particulièrement nocives pour la santé. On observait une tendance à la baisse des concentrations mais depuis une modification des méthodes de mesures en 2007 (prise en compte de la fraction volatile des particules), les concentrations en particules stagnent. Plus de recul sera nécessaire pour dégager une véritable tendance.
Pour les particules fines (diamètre inférieur à 10 µm), la pollution de fond reste en deçà de la valeur limite en moyenne annuelle hormis sur quelques zones strasbourgeoises et mulhousienne - 5 000 habitants concernés, en proximité de trafic essentiellement. Mais tous les autres seuils, caractéristiques d'épisodes ponctuels de forte pollution, sont régulièrement dépassés : près de 75 000 habitants subissent des dépassements de la valeur limite journalière de protection de la santé humaine en 2009, principalement dans l’agglomération strasbourgeoise. Strasbourg, comme la plupart des grandes agglomérations françaises, est d’ailleurs visée par un contentieux européen pour le non respect des valeurs limites de qualité de l'air pour les particules.
Des objectifs exigeants ont été récemment introduits au niveau européen et national pour les particules très fines (de diamètre inférieur à 2,5 µm). Si les valeurs limites à ne pas dépasser sont respectées, l'objectif de qualité à plus long terme (10 µg/m3) est dépassé à Strasbourg et Mulhouse.
La pollution photochimique (formation d’ozone à partir des émissions de précurseurs que sont les oxydes d’azote et les composés organiques volatiles non méthaniques sous l'action du rayonnement solaire) est un phénomène important en Alsace et plus largement en France. Cela concerne les zones urbaines mais également rurales, ainsi que les Vosges. Mise à part l’année de la canicule de 2003, les niveaux de fond d’ozone ont stagné depuis 10 ans en milieu urbain comme en milieu rural, ce qui est une tendance nationale. En revanche, les moyennes estivales (du 1er avril au 30 septembre) augmentent sur la région en zone urbaine, rurale et dans les Vosges. La valeur cible pour la santé humaine a été dépassée ces 10 dernières années. Si le nombre de jours de dépassement est en diminution, la totalité de la population alsacienne a néanmoins été concernée en 2007 et 2009. Par ailleurs, le seuil de recommandation est régulièrement dépassé, le seuil d’alerte plus ponctuellement. A noter qu'il existe aussi un indice dit "AOT" avec un seuil d'exposition de 80 μg/m3 considéré comme nocif pour la végétation (voir sur le site de l'ASPA et celui de l'ONF) |
Nombre de jours de dépassement de la valeur cible de protection de la santé humaine en 2009 |
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La concentration du mercure dans l'air ambiant ne fait pas l'objet, contrairement aux autres métaux lourds, de valeur réglementaire (en 2002, la valeur de 50 ng/m3 avait été proposée comme valeur cible). Des campagnes de mesures sur le site de Vieux-Thann dans la vallée de la Thur à proximité d'une installation de production de chlore souligne des niveaux moyens de mercure gazeux de 33 ng/m3 sur la période de suivi avec la présence de quelques pointes de concentrations supérieures à 400 ng/m3 sur une heure.