Contexte et dynamiques régionales

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Population

1. Une région dense

Plus petite région française, l’Alsace recense environ 1 850 000 habitants (au 1er janvier 2011 - source INSEE), soit 2,9% de la population française répartis sur environ 8300 km2, ce qui en fait la 3ème région la plus dense de France, avec une densité de population (224 habitants/km2 ) qui peut atteindre 430 habitants/km2 en plaine.

Une population largement concentrée dans la plaine, pour près de moitié dans les 4 grandes agglomérations que sont Strasbourg, Mulhouse, Colmar et Haguenau. Au total, 93 habitants sur 100 résident dans un espace à dominante urbaine (pour une moyenne métropolitaine d’environ 80 - source INSEE) : l’Alsace est la 3ème région la plus urbanisée après l'Ile-de-France et le Nord-Pas de Calais.

Le massif des Vosges est l’espace le moins peuplé d’Alsace, mais demeure le plus densément peuplé de France (80 habitants/km2). Cela s’explique par la forte urbanisation des vallées autrefois très industrielles qui atteignent une densité équivalente à la région.

Densité de population
Cartographie INSEE

2. Une population croissante, majoritairement jeune

 

La croissance de la population alsacienne ces dix dernières années a été légèrement inférieure à celle de la France métropolitaine (0,6% l’an pour 0,7%) mais reste bien plus dynamique que dans les régions voisines françaises, allemandes et suisses.L’Alsace gagne plus de 11 000 habitants par an, 80% de cette augmentation relevant du solde naturel (source INSEE). Fait nouveau, le solde migratoire avec les autres régions françaises est devenu négatif, même si l’Alsace reste attractive pour les jeunes de 18 à 25 ans (attractivité universitaire et professionnelle). Mais il est largement compensé par une immigration nette depuis 2000 de 36 000 personnes venant de pays étrangers, dont 20% provenant de l’Allemagne.

Malgré le vieillissement de la population, caractéristique de toutes les régions occidentales, l’Alsace est l’un des territoires les plus jeunes de France : l’indice de jeunesse y est légèrement supérieur à la moyenne métropolitaine (1,24 contre 1,14 - source INSEE). D’après des projections effectuées par l’INSEE à l’horizon 2030, la population alsacienne devrait augmenter de 14,4% - contre 10,5% en moyenne nationale - pour atteindre plus de 2 millions d’habitants, accentuant la densité des activités humaines dans cet espace restreint (et contraint)  : l'enjeu de réduction des pollutions et nuisances en deviendra d'autant plus fort.

3. Une importante artificialisation des sols

L'augmentation de population va nécessiter d’anticiper les besoins associés en termes d'infrastructures de transport, de services et équipements, et de logements ainsi que les éventuels conflits d’usage sur l’espace. Alors même que l’Alsace est déjà confrontée à une importante artificialisation des sols : aujourd’hui, la surface artificialisée  représente en Alsace environ 11,5% des terres (8,9% en France métropolitaine - source  enquête Teruti-Lucas 2010), les activités économiques, l’habitat et les infrastructures consommant annuellement 625 hectares (source Région - CIGAL, base de données occupation du sol - BdOCS, 2000 et 2008). Entre 2000 et 2008, l'évolution des surfaces urbanisées est le reflet de l'évolution démographique de la région. La consommation d'espaces pour l'urbanisation évolue au même rythme que la population et 2 fois moins vite que le nombre de ménages, en raison de leur desserrement.

Occupation des sols
Source : Région Alsace, BdOCS2008-CIGAL : occupation du sol en 2008