Indicateur n°111 : Surfaces artificialisées |
Enjeu : Un développement économe en ressource, préservant les équilibres environnementaux et socio-économiques Axe stratégique : Aménager des espaces bâtis de qualité pour enrayer l'étalement urbain et réduire la dépendance à la voiture, tout en répondant aux besoins de logements et de mobilité |
Définition de l'indicateur Cet indicateur mesure la part des surfaces artificialisées ainsi que la surface artificialisée par habitant. Les espaces artificialisés regroupent les zones d'habitations (continues et discontinues), les espaces urbains spécialisés (écoles, universités, hôpitaux, cimetières...), les grandes emprises de type zones d'activités tertiaires et industrielles, zones militaires, gravières, réseau ferré, réseau routier... ainsi que les espaces libres (friches) et les espaces verts artificialisés (espaces verts urbains, équipements sportifs et de loisirs, golfs). Sources des données et modes de calcul de l'indicateur Cet indicateur est calculé, pour les données liées à l'artificialisation, à partir de la base de données d'occupation du sol CIGAL (BdOCS). Elle est construite par photo-interprétation d'orthophotographies et à partir d'images satellitaires. Elle couvre l'ensemble du territoire régional. Les données liées à la population sont issues des statistiques de l'INSEE. Limites et précautions
La BdOCS est conçue pour être exploitée à une échelle inférieure ou égale au 1/10 000. Objectifs et valeurs de référence
La loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche du 13 juillet 2010 instaure des outils et dispositions dans l'objectif de réduire de moitié, à l'échelle nationale et d'ici 2020, la perte de surfaces agricoles. En Alsace, lors du premier comité régional de suivi du Grenelle de l'environnement qui s'est tenu en septembre 2010, une volonté commune s’est dégagée pour viser un objectif d’une réduction par deux du rythme de consommation des espaces d’ici 2020 sur le territoire régional. |
La part du territoire artificialisée s'élève à 11,6% en 2008 selon la BdOCS, soit le double de la moyenne nationale. Toutefois, le rythme d'artificialisation entre 2000 et 2008 (5%) est légèrement inférieur à celui de l'augmentation de la population (6% entre 1999 et 2008) et la surface artificialisée pour chaque habitant de la région diminue légèrement. Cela marque une légère inflexion de la dynamique d'étalement urbain, qui sera toutefois à confirmer avec les prochaines statistiques sur l'occupation des sols.
Le Haut-Rhin est sensiblement plus artificialisé que le Bas-Rhin (12% contre 11% en 2008) et la surface artificialisée par habitant y est plus importante. Son rythme d'artificialisation est également plus élevé (+6% entre 2000 et 2008).