Les principaux gaz émis par les activités humaines et responsables de l'accroissement de l'effet de serre sont le gaz carbonique (ou dioxyde de carbone), le méthane, le protoxyde d'azote et les gaz fluorés. Le gaz carbonique (CO2) est surtout dû à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) par les transports, les bâtiments et l'industrie : on parle alors des émissions d'origine énergétique. Le méthane (CH4) provient majoritairement des activités agricoles, de l'élevage, des décharges d'ordures. Le protoxyde d'azote (N2O) vient des engrais azotés et de divers procédés chimiques. Les gaz fluorés sont utilisés en tant que fluides réfrigérants dans de multiples secteurs (transports, industries, tertiaire). Tous ces gaz ont une efficacité d'effet de serre plus importante que le CO2 (et contribuent donc plus au réchauffement à quantité égale). On en mesure l’effet cumulé par le pouvoir de réchauffement global. En Alsace, le dioxyde de carbone en est responsable à 79%, le protoxyde d’azote à 17% et le méthane à 4%, une distribution différente à l’échelle nationale où la part du protoxyde d’azote est moindre.
En 2009, avec 14,3 millions de tonnes-équivalent CO2, l’Alsace représente environ 3% des émissions nationales. Sa contribution ramenée au nombre d’habitants est équivalente à la moyenne nationale, soit 7,7 tonnes équivalent CO2 (source ASPA).
Alors qu’au niveau national, l’industrie est la deuxième source émettrice, elle est, en Alsace, la principale responsable du pouvoir de réchauffement global. Avec les transports routiers et le résidentiel, ces trois secteurs contribuent à près de 75% des émissions. Cette répartition reflète les caractéristiques régionales : une forte industrie, une région à la population et au trafic dense, des consommations énergétiques élevées, peu d’élevage.
En ce qui concerne les émissions industrielles la région compte en 2009, 48 établissements devant déclarer leurs émissions de gaz carbonique (sur un peu plus de 1000 au niveau national) et 44 entreprises sont concernées par des quotas d'émissions. L'entreprise Rhodia à Chalampé est le deuxième rejet français de protoxyde d'azote, la société PEC (fabrication d'engrais) également dans le Haut-Rhin le quatrième.
Etablissement | Localisation | Activité principale | Rejets (tonnes/an) | Rang national |
Rhodia Operations | 68 Chalampé | Chimie et parachimie | 450 000 | 63 |
Petroplus Raffinage Reichstett | 67 Mundolsheim | Pétrole et gaz | 366 000 | 72 |
Pec-Rhin | 68 Ottmarsheim | Chimie et parachimie | 334 000 | 77 |
Butachimie | 68 Chalampé | Chimie et parachimie | 251 000 | 100 |
Protires | 67 Strasbourg | Déchets et traitements | 220 000 | 110 |
Etablissement | Localisation | Activité principale | Rejets (tonnes/an) | Rang national |
Rhodia Operations | 68 Chalampé | Chimie et parachimie | 4 790 | 2 |
Pec-Rhin | 68 Ottmarsheim | Chimie et parachimie | 1 500 | 4 |
Clestra | 67 Strasbourg | Industrie minérales | 127 | 17 |
Station épuration CUS | 67 Strasbourg | Déchets et traitements | 11 | 85 |