1. Un risque faible à moyen du nord au sud de l’Alsace

 

Outre le dernier séisme d’intensité importante survenu à Sierentz en 1980 de magnitude locale 4,9, l’Alsace enregistre chaque année de nombreux petits séismes dont la plupart ne sont pas ou que très peu ressentis. Au niveau national, l'amélioration des connaissances a conduit à l’adoption par décret en octobre 2010 d'un nouveau zonage sismique. La région est passé d’un niveau très faible à faible, à un niveau faible à moyen (niveau le plus fort en Métropole) et toutes les communes sont désormais concernées par le risque sismique, dont 79% en risque modéré et 15% en risque moyen (secteur situé entre Mulhouse et Bâle, au sud de la région). Les règles de construction parasismique devront donc être mises en oeuvre pour les nouvelles constructions.

 

 

2. Une prise en compte de l’aléa émergente

 

La déclinaison du plan séisme (programme national de prévention du risque sismique) en Alsace passe principalement par des opérations d'information du public, de préparation à la crise, d'amélioration de la connaissance et de mise en œuvre de la réglementation parasismique pour les constructions. En effet, contrairement à d’autres risques majeurs, tels que les inondations ou les risques technologiques par exemple, aucune action ne peut être mise en œuvre visant à réduire l'aléa, il n’est pas possible d’empêcher un séisme de se produire.

Ainsi, l'exercice RICHTER 2010 a permis de simuler la gestion d'une crise dans le sud du Haut-Rhin.

En outre, localement, un plan d’entraide générale et d’assistance aux secours (PEGAS) a été élaboré en 1989 à l’initiative de la commune de Wickerschwihr. Son extension à deux autres communes est en cours dans le but de tester son adaptabilité à des communes plus importantes.

Des actions se mettent en place pour l’amélioration de la connaissance du risque, la formation et l’information des professionnels du bâtiment… En matière de connaissance de la vulnérabilité, une étude confiée au Bureau central de sismologie français (BCSF) devrait produire ses résultats en 2011. Des études de la vulnérabilité de certaines agglomérations ont également été réalisées (Mulhouse, Saint-Louis...).

La mise en place d’une politique régionale de renforcement du bâti public existant et le renforcement de la prise en compte du risque sismique dans la prévention des risques industriels sont également en cours.