Thématiques environnementales

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Maîtriser les risques, préparer les situations d'urgence et informer le public

Page mise à jour le 02-01-2012

L’exploitant (EDF) est le premier responsable de la sûreté de ses installations et de ses activités. L’Autorité de sureté nucléaire (ASN), "gendarme du nucléaire", contrôle que les dispositifs assurent leur fonction et que les règles de sûreté sont rigoureusement respectées par l’exploitant.

Les risques auxquels est soumise une installation nucléaire de base (INB) sont pris en compte dès sa conception, et analysés dans le rapport définitif de sûreté, qui est mis à jour au cours du temps, en fonction des connaissances nouvelles. La défense "en profondeur" consiste à prendre en compte, de façon systématique, les défaillances techniques, humaines ou organisationnelles et à s’en prémunir. Cette méthode de défense prévoit trois niveaux de sûreté : la qualité de la conception, de la réalisation et de l’exploitation des centrales ; les systèmes de protection et de secours destinés à ramener l’installation dans son domaine de fonctionnement normal ; l’intervention des systèmes de sauvegarde du confinement des produits radioactifs, en cas d’accident grave.

Comme le risque n’est néanmoins jamais exclu, il s’agit de préparer le plus en amont possible les situations d’urgence radiologique, et d’informer le public le plus possible sur les risques liés au nucléaire.

1. Une organisation travaillée et des exercices de crise réguliers

 

L’objectif de la sûreté nucléaire est de prévenir les accidents et d’en limiter les conséquences. A cet effet, il convient de prévoir les dispositions nécessaires pour maîtriser une situation accidentelle même peu probable. L’exploitant dispose en interne d’un plan d’urgence interne (PUI) qu’il teste régulièrement. En complément est mis en place un plan qui implique la population, l’exploitant et les pouvoirs publics : le plan particulier d’intervention (PPI). La compétence, l’entrainement et la réactivité des acteurs sont déterminants. Le PUI a été déclenché en décembre 2009, suite à une "perte partielle de la source froide".

Des exercices de crise périodiques, concernant notamment les centrales nucléaires permettent de tester la gestion des situations d’urgence radiologique. Le dernier exercice mettant en œuvre le PPI de Fessenheim a eu lieu fin 2008. Les communes situées dans un rayon de 10 kilomètres autour de la centrale de Fessenheim sont considérées comme exposées au risque nucléaire.

En outre, l’ASN considère que la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire doit être anticipée et préparée au même titre que la phase accidentelle. Depuis 2005, l’ASN a mis en place, au niveau national, un comité directeur qui rassemble tous les acteurs concernés (pouvoirs publics, exploitants, associations, experts…) et qui est chargé d’élaborer la doctrine sur ce sujet. Le Département du Haut-Rhin est impliqué dans cette démarche au niveau local.

Par ailleurs, des campagnes régulières de distribution de comprimés d’iode ont lieu pour chaque foyer vivant dans un périmètre de 10 kilomètres autour de la centrale : ces cachets sont à prendre en cas d’accident nucléaire afin de saturer la thyroïde en iode non radioactive et d’éviter plus tard le développement d’un cancer. Les établissements recevant du public dans cette zone ont également été concernés.

2. La maîtrise de l’urbanisation : une démarche importante

 

Face au constat que la population résidant dans un rayon de 2 kilomètres autour de la centrale augmentait, l’autorité de sûreté nucléaire a contribué, en 2009, à élaborer des prescriptions d’urbanisme autour de la centrale de Cattenom (Lorraine). Cette démarche devrait être généralisée à l’ensemble des installations nucléaires françaises.

3. L’information du public : la clé de la transparence

 

L’ASN fournit au public des informations sur divers supports, notamment :

 

Comme pour chaque installation nucléaire de base, il existe à Fessenheim une commission locale d’information et de surveillance (CLIS). La CLIS de Fessenheim est présidée, financée et pilotée par le Département du Haut-Rhin. Elle a été créée dès 1977 et compte en particulier des élus allemands et suisses. Cette commission a entre autres une mission d’information du public sur le fonctionnement des installations et de suivi de leur impact sur l’environnement, elle se réunit 2 à 3 fois par an. La CLIS commande des expertises indépendantes : le Groupement de scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire a ainsi été mandaté pour réaliser en 2010 une expertise indépendante sur la troisième visite décennale du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim. Par le passé des études ont également été réalisées par la CRIIRAD (présence de radioéléments dans l'environnement), l'institut de physique du globe de Strasbourg (étude sismique) et les services de la Direction de l'environnement et du cadre de vie du Département du Haut-Rhin (études hydrauliques). L'ASN participe à ces expertises et les cofinance, elle assure un rôle de conseil technique et prend part aux réflexions engagées par la CLIS.



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