Thématiques environnementales

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Des émissions de polluants en baisse

Page mise à jour le 04-01-2012
Les process industriels, le chauffage des bâtiments, les transports ainsi que les pratiques agricoles émettent des polluants responsables de la dégradation de la qualité de l’air.
Répartition sectorielle des émissions des principaux polluants en 2007

1. Des oxydes d’azote émis pour moitié par les transports routiers


Les émissions alsaciennes d’oxydes d’azote sont à la baisse comme en France et atteignent aujourd’hui une valeur proche de la moyenne nationale. Le transport routier est responsable de la moitié des émissions suivi, des secteurs agricole et industriel, comme au niveau national. Cette diminution, liée à l’amélioration des moteurs, est toutefois pour partie contrebalancée par l'augmentation et la diésélisation du parc de véhicules routiers (le gazole rejetant plus d’oxydes d’azote que l’essence), la généralisation du filtre à particules (qui engendre une augmentation des émissions d’oxydes d’azote), l’augmentation des trajets en voiture et poids lourds et le transfert d’oxydes d’azote sur de longues distances.

Evolution sectorielle des émissions de NOx
5 principaux émetteurs industriels d'oxydes d'azote en Alsace en 2009
sur les 11 établissements régionaux émettant plus de 100 tonnes/an et devant déclarer leurs rejets (pour 281 au niveau national)
Source : Base de données IREP
Etablissement Localisation Activité principale Rejets (tonnes/an) Rang national
Petroplus Raffinage Reichstett 67 Mundolsheim Pétrole et gaz 793 66
Butachimie 68 Chalampé Chimie et parachimie 602 79
Rhodia Operations 68 Chalampé Chimie et parachimie 559 87
Pec-Rhin 68 Ottmarsheim Chimie et parachimie 371 108
Clestra 67 Strasbourg Industrie minérales 307 127

2. Des particules émises pour l’essentiel par le chauffage

 

L'Alsace se distingue des autres régions françaises par un poids plus important du secteur résidentiel dans les émissions de particules, en raison notamment de l'importance du chauffage au bois, d'où une forte dépendance des émissions de particules aux conditions météorologiques. Le secteur résidentiel est en effet responsable d'un tiers des émissions de particules fines (diamètre inférieur à 10µm - PM10), à égalité avec l'agriculture et devant les transports et l'industrie. Il est également responsable de la moitié des émissions de particules très fines (diamètre inférieur à 2,5 µm - PM2,5), le quart des émissions étant également produit par les transports routiers.

Les émissions de particules sont à la baisse, plus particulièrement pour les PM2,5. Cette tendance est due à la mise en place de normes de rejets plus sévères pour les industries, le durcissement des valeurs limites d’émissions des bus et poids lourds dans les années 90, le contrôle des véhicules diesel, la mise en œuvre des filtres à particules, contrebalancée toutefois par l'augmentation et la diésélisation du parc routier (peu de véhicules sont équipés de filtres à particule) et l’augmentation du trafic routier ainsi que du chauffage au bois, dont le développement est un véritable enjeu à la croisée de considérations énergétiques, climatiques et sanitaires.

Evolution sectorielle des émissions de particules fines (PM10)
Evolution sectorielle des émissions de particules très fines (PM2,5)

3. Des émissions de composés organiques volatils d’origines multiples

 

Les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) sont principalement émis par l’industrie (1/4 des émissions environ) et les forêts (1/4 également) mais également le résidentiel, l’agriculture et les transports routiers. Regroupant un très grand nombre de gaz, la toxicité des COVNM est très variable en fonction de leur origine.

Les émissions sont en constante diminution depuis 2000, baisse liée en grande partie à une meilleure utilisation des solvants dans l’industrie et une diéselisation des transports routiers : les émissions de ces deux secteurs ont baissé respectivement de moitié environ.

Evolution sectorielle des émissions de COVNM
5 principaux émetteurs industriels de COVNM en Alsace en 2009
sur les 27 établissements régionaux émettant plus de 30 tonnes/an et devant déclarer leurs rejets (pour 613 au niveau national)
Source : Base de données IREP
Etablissement Localisation Activité principale Rejets (tonnes/an) Rang national
Cfs Cellpack 68 Illfurth Bois, papier et carton 431 46
Psa Peugeot Citroën 68 Mulhouse Mécanique, traitements de surfaces 371 54
Knauf Est 68 Ungersheim Chimie et parachimie 261 81
Alcan Packaging 67 Sélestat Sidérurgie, métallurgie, coke 248 85
Rhodia Operations 68 Chalampé Chimie et parachimie 235 93

4. Du mercure émis par l’industrie du chlore et le traitement des déchets

 

Les émissions de mercure sont à la baisse après quelques années de fluctuation. Liées majoritairement au raffinage du pétrole jusqu’en 2008, elles sont désormais plutôt tributaires de l’industrie du chlore et du traitement des déchets (voir aussi Une pollution au mercure localisée dans la vallée de la Thur).

Evolution sectorielle des émissions de mercure
2 émetteurs industriels de mercure en Alsace en 2009
émettant plus de 10 kg/an et devant déclarer leurs rejets (pour 73 au niveau national)
Source : Base de données IREP
Etablissement Localisation Activité principale Rejets (kg/an) Rang national
Potasse et Produits chimiques 68 Thann Chimie et parachimie 75 7
Protires 67 Strasbourg Traitement des déchets 21 42