Les émissions alsaciennes d’oxydes d’azote sont à la baisse comme en France et atteignent aujourd’hui une valeur proche de la moyenne nationale. Le transport routier est responsable de la moitié des émissions suivi, des secteurs agricole et industriel, comme au niveau national. Cette diminution, liée à l’amélioration des moteurs, est toutefois pour partie contrebalancée par l'augmentation et la diésélisation du parc de véhicules routiers (le gazole rejetant plus d’oxydes d’azote que l’essence), la généralisation du filtre à particules (qui engendre une augmentation des émissions d’oxydes d’azote), l’augmentation des trajets en voiture et poids lourds et le transfert d’oxydes d’azote sur de longues distances.
Etablissement | Localisation | Activité principale | Rejets (tonnes/an) | Rang national |
Petroplus Raffinage Reichstett | 67 Mundolsheim | Pétrole et gaz | 793 | 66 |
Butachimie | 68 Chalampé | Chimie et parachimie | 602 | 79 |
Rhodia Operations | 68 Chalampé | Chimie et parachimie | 559 | 87 |
Pec-Rhin | 68 Ottmarsheim | Chimie et parachimie | 371 | 108 |
Clestra | 67 Strasbourg | Industrie minérales | 307 | 127 |
L'Alsace se distingue des autres régions françaises par un poids plus important du secteur résidentiel dans les émissions de particules, en raison notamment de l'importance du chauffage au bois, d'où une forte dépendance des émissions de particules aux conditions météorologiques. Le secteur résidentiel est en effet responsable d'un tiers des émissions de particules fines (diamètre inférieur à 10µm - PM10), à égalité avec l'agriculture et devant les transports et l'industrie. Il est également responsable de la moitié des émissions de particules très fines (diamètre inférieur à 2,5 µm - PM2,5), le quart des émissions étant également produit par les transports routiers.
Les émissions de particules sont à la baisse, plus particulièrement pour les PM2,5. Cette tendance est due à la mise en place de normes de rejets plus sévères pour les industries, le durcissement des valeurs limites d’émissions des bus et poids lourds dans les années 90, le contrôle des véhicules diesel, la mise en œuvre des filtres à particules, contrebalancée toutefois par l'augmentation et la diésélisation du parc routier (peu de véhicules sont équipés de filtres à particule) et l’augmentation du trafic routier ainsi que du chauffage au bois, dont le développement est un véritable enjeu à la croisée de considérations énergétiques, climatiques et sanitaires.
Les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) sont principalement émis par l’industrie (1/4 des émissions environ) et les forêts (1/4 également) mais également le résidentiel, l’agriculture et les transports routiers. Regroupant un très grand nombre de gaz, la toxicité des COVNM est très variable en fonction de leur origine.
Les émissions sont en constante diminution depuis 2000, baisse liée en grande partie à une meilleure utilisation des solvants dans l’industrie et une diéselisation des transports routiers : les émissions de ces deux secteurs ont baissé respectivement de moitié environ.
Etablissement | Localisation | Activité principale | Rejets (tonnes/an) | Rang national |
Cfs Cellpack | 68 Illfurth | Bois, papier et carton | 431 | 46 |
Psa Peugeot Citroën | 68 Mulhouse | Mécanique, traitements de surfaces | 371 | 54 |
Knauf Est | 68 Ungersheim | Chimie et parachimie | 261 | 81 |
Alcan Packaging | 67 Sélestat | Sidérurgie, métallurgie, coke | 248 | 85 |
Rhodia Operations | 68 Chalampé | Chimie et parachimie | 235 | 93 |
Les émissions de mercure sont à la baisse après quelques années de fluctuation. Liées majoritairement au raffinage du pétrole jusqu’en 2008, elles sont désormais plutôt tributaires de l’industrie du chlore et du traitement des déchets (voir aussi Une pollution au mercure localisée dans la vallée de la Thur).
Etablissement | Localisation | Activité principale | Rejets (kg/an) | Rang national |
Potasse et Produits chimiques | 68 Thann | Chimie et parachimie | 75 | 7 |
Protires | 67 Strasbourg | Traitement des déchets | 21 | 42 |