Zooms territoriaux

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Diminuer les consommations d'énergie, notamment pour réduire les émissions de gaz à effet de serre

Page mise à jour le 03-04-2012
L’ensemble des données chiffrées présentées ci-après proviennent de l’ASPA (ASPA-12121303-TD, année 2010), sauf mention contraire.
 

 

Comment évoluent les consommations d’énergie ?

La consommation globale en énergie finale du territoire est élevée (1 452 ktep), reflétant le caractère industriel du territoire. L’industrie est en effet le principal secteur consommateur (près de 70%), suivie de loin par le résidentiel et tertiaire (environ 20%) et les transports routiers (environ 10%).

Les énergies consommées sont pour plus de la moitié le gaz naturel, suivi des produits pétroliers (près de 20%) et de l’électricité (plus de 10%).


Quels niveaux d’émission des gaz à effet de serre ?

Le pouvoir de réchauffement global (PRG) du territoire ramené au nombre d’habitants est élevé (près de 13 tonnes équivalent CO2/hab/an), près de deux fois supérieur au PRG moyen régional (6,9). Il est presque exclusivement lié aux à l'industrie (responsable à près de 70% du PRG du territoire) et dans une moindre mesure au résidentiel tertiaire et aux transports routiers (environ 15% chacun) : le territoire compte en effet 2 des principaux émetteurs industriels de dioxyde de carbone (Rhodia à Chalampé et PEC-Rhin à Ottmarscheim) sur les 48 établissements régionaux émettant plus de 10 000 tonnes/an et devant déclarer leurs rejets (source: Base de données IREP du Ministère en charge de l'écologie). Ces deux mêmes établissements sont également 2 des principaux émetteurs régionaux (et nationaux) de protoxyde d’azote. A noter toutefois que les émissions de protoxyde d’azote avaient considérablement baissées entre 1990 et 2000, en particulier en lien avec les actions de l’usine Rhodia.

 

Quelles actions en faveur d’une meilleure efficacité énergétique dans le bâti ?

Le Plan local de l'habitat (PLH) de Mulhouse Alsace Agglomération affiche des objectifs visant à réduire la consommation énergétique des logements et lutter contre la précarité énergétique : au titre des actions, il prévoit notamment de favoriser la production de logements neufs en BEPOS (Bâtiment à Energie POSitive), de mettre en place un Programme d’Intérêt Général "Habiter Mieux/louer mieux" qui prévoit entre autre un soutien financier aux ménages propriétaires et aux bailleurs concernés par la précarité énergétique, notamment par le versement de l’aide forfaitaire de solidarité écologique (ASE) et une subvention de l’agglomération. Il prévoit également de mettre en place un dispositif d’aide à la pierre pour inciter les bailleurs à transformer le parc énergétivore (réhabilitation / démolition-reconstruction).

 

Quel développement des énergies renouvelables ?

La production locale d’énergie renouvelable (près de 100 ktep) provient essentiellement de la grande hydraulique (près de 90% du total des énergies renouvelables produites), via la centrale hydraulique d’Ottmarsheim, du bois énergie (près de 10%) et de l'usine d’incinération des ordures ménagères du SIVOM de l’Agglomération Mulhousienne (2%).

Cette production représente 7% de la consommation totale d'énergie.

En termes de potentiel, le territoire présente, comme le reste de l’Alsace, des conditions propices au développement de la géothermie, grâce au fossé rhénan et ses caractéristiques géologiques. Il présente également un certain potentiel au développement de la petite hydroélectricité, sous réserve de prendre en compte les enjeux environnementaux liés aux cours d’eau. Le territoire n’est pas propice au développement de l’éolien (vitesses de vent trop faibles).

 

Quel avancement des démarches de type plan climat énergie ?

L’agglomération Mulhousienne est engagée dans l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan climat depuis 2006.

 

Quelle est la part de l’usage de la voiture dans les déplacements ? Quelles actions menées pour favoriser des déplacements alternatifs à la voiture individuelle ?

Près de 80% des déplacements domicile-travail sont effectués en voiture, ratio similaire à l'échelle régionale (source : INSEE 2009).

Le SCOT affiche l'objectif de "diversifier l'offre de transport afin d'équilibrer entre eux les modes de déplacement en favorisant l'intermodalité, en développant les transports en commun, en développant un réseau de déplacement en mode doux, en complétant le maillage des voiries..." et précise que "les plans locaux d'urbanisme localisent les extensions urbaines prioritairement à proximité de possibilités de desserte". Des orientations visent à développer le réseau de transport en commun en site propre et redéployer le réseau de bus existant.