Le territoire possède-t-il des gisements exploitables de ressources en matériaux du sous sol ?

Le territoire recèle principalement des gisements d'alluvions rhénans, ainsi que de granit et de porphyres.

Des projets de zones d’exploitation et de réaménagement coordonnés des carrières (ZERC) avaient été définis dans le cadre du schéma régional des gravières qui arrive à échéance en 2014. Elles ne concernent que les alluvions rhénanes et une partie des alluvions vosgiennes et excluent toute ouverture de carrières de matériaux en dehors de leur périmètre. Une ZERC (n°4) concerne 46 des 51 communes du territoire du SCOT de Sélestat et sa région.

Le projet de schéma départemental des carrières, en cours d’adoption, fera désormais référence pour donner les autorisations d'exploitation de carrières. Il concerne l'ensemble des matériaux de carrières et donc du territoire. Il prévoit également que la planification et la gestion de l'exploitation des alluvions rhénanes se poursuivent au travers des documents de planification, en particulier les SCOT, tout en s'appuyant sur l'expérience acquise au travers de la démarche de ZERC.

 

Ressources en matériaux et carrières autorisées

 

Quelle exploitation est faite de ces gisements ?

Le schéma départemental des carrières (SDC) a défini des zones de production et de consommation. Sélestat et sa région correspondent pour partie à la zone sud de consommation du Bas-Rhin (47communes sur 128) et pour une faible part, à celle de Colmar (4 communes sur 131). Le SDC indique que la zone sud du Bas-Rhin produit 2,22 millions de tonnes (Mt) et consomme 1,75 Mt alors que celle de Colmar produit 1,14 Mt et consomme 1,65 Mt. La zone de Sélestat est donc excédentaire. Dans les échanges interzones, la zone sud exporte en roches éruptives mais importe des matériaux alluvionnaires.

 

L'exploitation de ces gisements engendre-t-elle d'éventuels conflits au regard des enjeux de biodiversité et protection des ressources en eau ?

Une partie des gisements est constituée d’alluvions de la bande rhénane, dont l’exploitation doit prendre en compte les enjeux de préservation de la nappe phréatique et de la biodiversité exceptionnelle liée à cet écosystème. C'est l'un des objectifs du schéma des carrières, que de réduire la consommation foncière et de ne pas autoriser ou de limiter l'exploitation en fonction de l'importance des enjeux environnementaux.